Quels sont les critères ESG et CSRD et en quoi diffèrent-ils ?
Par Oscar Geerts
Par le passé, les entreprises se concentraient principalement sur leur performance économique et, dans une certaine mesure, sur leur durabilité. Mais les parties prenantes se préoccupent de plus en plus – et à juste titre – de l’impact non financier et de la durabilité des organisations.
Aujourd’hui, deux grands cadres guident les entreprises dans le reporting de leurs performances non financières : les critères ESG et la CSRD. Ils présentent des similitudes, mais restent assez distincts dans leur usage. Cet article explique les deux termes et leurs différences.
Qu’est-ce que les critères ESG ?
ESG signifie Environmental, Social and Governance (Environnement, Social et Gouvernance). Les critères ESG servent à évaluer la performance d’une entreprise dans ces domaines. Ils sont souvent utilisés sur une base volontaire. Pourtant, ces critères sont devenus de plus en plus importants, notamment pour les investisseurs.
Un mauvais score peut entraîner des conséquences commerciales négatives auprès des clients ou consommateurs. À l’inverse, une bonne prise en compte des critères ESG et leur intégration dans les opérations d’une entreprise peuvent lui offrir un avantage concurrentiel : les clients éprouvent de la sympathie pour ses pratiques ou s’y identifient, par exemple si l’entreprise privilégie un recrutement inclusif ou s’il bannit l’utilisation de plastique.
Qu’est-ce que la CSRD ?
CSRD signifie Corporate Sustainability Reporting Directive (directive européenne sur la publication d’informations en matière de durabilité). Il s’agit d’une réglementation de l’Union européenne, entrée en vigueur en janvier 2023, qui oblige les grandes entreprises de l’UE à rendre compte de leurs pratiques en matière de durabilité. Le premier reporting obligatoire concernera les performances de l’année 2024, et devra être publié en 2025.
La CSRD renforce les exigences en matière de reporting non financier et s’impose aux entreprises d’ une certaine taille. Un principe clé de la CSRD est l’approche dite de la « double matérialité ». Elle exige des entreprises qu’elles examinent non seulement comment les enjeux de durabilité affectent leur performance financière, mais aussi comment elles-mêmes impactent l’environnement, la société et l’économie. Bien que cette analyse ne soit pas propre à la CSRD, cette directive en rend l’application obligatoire, ce qui n’est pas toujours le cas ailleurs.
Similitudes
Malgré leurs origines différentes, les deux concepts se recoupent. Tous deux incitent les entreprises à adopter des pratiques responsables dans l’ensemble de leurs opérations, à gérer les risques non financiers et à communiquer sur leur impact sur la société et l’environnement. Les éléments des critères ESG font partie des exigences de la CSRD. Mais alors que l’ESG ne repose pas sur une norme unique et demeure volontaire, la CSRD impose un reporting standardisé sur les performances non financières, incluant les critères ESG.
Différences
La différence la plus importante : l’ESG est volontaire (sauf dans certains pays ou secteurs où des obligations existent), tandis que la CSRD est obligatoire. Ainsi, dans le cadre ESG, une entreprise peut choisir de publier ses émissions de CO₂ mais passer sous silence les conditions de travail dans ses usines.
La CSRD, elle, impose de rendre compte à la fois des émissions et des conditions de travail – et de bien d’autres aspects encore. Plus intéressant encore : la CSRD exige de rapporter non seulement sur les conditions de travail des employés directs de l’entreprise, mais aussi sur celles de ses fournisseurs.
Rôle de Job Booster
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